Les notions sont des concepts, idées ou objets construits par un esprit permettant d'organiser les perceptions et les connaissances. Il s'agit des idées générales que l'on a sur un sujet. Les concepts, au contraire font appel à la connaissance scientifique. Les concepts vont m'aider à être d'une telle manière ou d'une telle autre manière (en créant ma propre réalité ou praxis) tout en restant en phase avec les compétences du métier d'éducateur spécialisé énumérées dans le Référentiel Professionnel (http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2007/07-07/a0070169.htm).
Don et contre don
Concept développé par Marcel Mauss dans "Essai sur le Don, Forme et Raison de l' Echange dans les Sociétés Archaïques" in Sociologie et Anthropologie (Puf)
Contraire à notre rationalité économique ex : un frère cultivateur doit donner la moitié de sa récolte à sa soeur mariée. Caractère cérémonial et ostentatoire, honneur et prestige dans la générosité à distribuer (qualité).
Dimension économique de Malinowski (1884-1942), père de la théorie fonctionnaliste : termes de la circulation de la richesse (il s'est inspiré de Mauss : « Etude du Don ». Il montre la différence en matière économique. Les fonctionalistes montrent toutes les interférences et pas seulement l'économique.
Pour Malinowski l'homo économicus n'existe pas dans ces sociétés ethnographiques (primitives)ce qui diffère de la conception rationaliste du profit. Il réfute un certain nombre de préjugés :
-il dénonce le jugement du travail des indigènes (expropriation)
-la croyance que la motivation matérielle et économique est supérieure
-l'idée qu'il s'agirait du communisme chez les indigènes.
-la vision d'une économie où chaque famille vie en autarcie
(en réalité, il y a un partage par un mouvement de don ex : le don implique du prestige, économie circulaire)
Ethnocentrisme
Il convient de distinguer différence et choc de la ressemblance. Deux contraires
Il s'agit de l'aptitude face à l'autre. La culture vient au centre du monde : c'est observer, qualifier l' autre à travers ma propre vision, valeurs, normes appartenance à mon groupe. La première relation avec l'autre est un moment d' ethnocentrisme, premier moment de reconnaissance. Tous les peuples sont ethnocentriques.
Exemple d' ethnocentrisme : la controverse de Valladolid
Débat entre Sépulvéda (juriste) et Las Casas (moine dominicain)
Quel est le droit pour coloniser ? Quel justification ?
Las Casas reconnaît le sujet
Sépulvéda a lui une vision naturaliste. : l'autre existe parce que je suis là.
Soit je construis l'autre à partir de mon histoire, soit je me construis à partir de son histoire.
Rite de passage
Travail de terrain. Pas de relation empathique : on ne dénit jamais l'autre
Imersion : différent de la fusion avec l'autre. L'état de fusion doit être une étape nécessaire pour se différencier.
Nous sommes extérieurs à l'autre de façon irréductible et profitable.
Naissance, mort, mariage, Bac, crèche, éloignement, passage, les enfants deviennent des hommes et des femmes, ils sont éloignés, partage de la communauté de paire.
L'anthropologue est retiré de sa société, voyage vers les limites du monde quotidien : exotiser le quotidien, le défamiliariser, se retrouver seul.
Les jeunes à leur tour ont dépassé la socialisation de leur parents avec d'autres valeurs et rôles.
3 étapes de rites de passages :
La mort
La liminarité, la marginalité
La résurection, le nouveau rôle
On apprend ce qu 'on ne connaît pas : entrer dans l'état de deuil (intégration de l'absence comme une présence éternelle ; c'est intérioriser ; contrôler).
Le Regard
Je suis particulièrement attaché à cette notion car dans mon cheminement personnel il s'est opéré une révolution dans ma pratique professionnelle à partir du moment où j'ai renoncé à voir l'autre, le sujet comme un être incapable de s'affranchir (de la domination de sa famille, de sa communauté et de la société notamment) (cf. déterminisme). Je deviens un éducateur efficace parceque je fait le pari, dans chaque relation éducative, que la personne peut arriver à faire son propre choix et à cheminer dans la vie ( le facteur temps est décisif ) malgré la situation complexe qui l'a tient prisonnière. Pour changer mon regard il me faut connaître mon regard actuel. Pour connaître le regard actuel je propose un décentrement, un voyage au cours duquel l'éducateur tente de laisser derrière lui ses propres représentations pour rencontrer les représentations de la personne accompagnée? De manière concrète cela passe par l'écoute, les actes de la vie quotidienne, l' animation socio-culturelle, les séjours (voyages ou transfert). Les méthodes : l'écriture, les entretiens, les discussions entre éducateurs...
Re présentation
Pour bien saisir la notion de représentation imaginez que chaque être humain porte un regard unique sur le monde (et cela même s'il s'agit de jumeaux). Nous pourrions faire une analogie entre ce regard unique sur le monde et une fenêtre ouverte. Comprenez que le regard que l'éducateur en formation porte sur la personne accompagnée peut être obstrué par un bâtiment (étage inférieur), limité (fenêtre sur cour intérieure) dégagé (vue imprenabble)... Plusieurs questions (pistes de réflexion) se posent.
Quelle est l'importance du premier regard (la première fois que nous nous sommes approché de la fenêtre pour découvrir la vue (énergie, émotions, affects préjugés)?
Cette vue est-telle figée à jamais ? Comment la faire changer ? (décentrement)
Est-ce la vue ou le voyeur qui change ou bien encore les deux simultanément ?
Est-ce la vue qui se (re)présente à nous ou bien nous qui d'une certaine manière donnons une certaine définition de la situation, une interprétation du monde, une subjectivité de l'objet présent ?
Quels positionnements adopter pour observer ces éventuels changements ?
Vous me direz que les personnes accompagnées ne sont pas des objets. Certes. Ce détour pour démontrer que s'il est difficile de regarder et se représenter un objet concret (un paysage urbain) il semble encore plus difficile d'observer un individue ou un groupe, s'en faire inévitablement une représentation (qui vaut ce qu'elle vaut) afin d'établir un diagnostic éducatif.
Rites d'interaction
Il s'agit d'une des thématiques de recherche des sociologues de l’école de Chicago (comme AnthonyGiddens) seront reprises par Erving Goffman (1922-1982). Celui-ci analyse avec finesse l’expérience de l’entre-deux entre l’individu et le monde social perçue comme une faillesociale plutôt que comme un véritable état immuable de l’existence humaine, propre à la société moderne. Cette distanciation entre l’individu et le monde social n’est pas approchéedans sa dimension tragique, aliénante mais bien plutôt comme le fondement à partir duquel l’individu (quelle que soit sa condition sociale) éprouve le monde.
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Transfert
Concept explicatif de la relation thérapeutique et ou éducative dans laquelle une personne projette sur son analyste ou sur son éducateur des sentiments qu'il a éprouvé s pour d'autres personnes dans sa vie. Par l’analyse du contre-transfert (place à laquelle l’analyste ou l'éducateur se sent mis par la personne) il est possible d' orienter le travail analytique et ou éducatif afin de permettre à la personne la reviviscence des sentiments éprouvés dans son passé.
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Mécanismes de défense
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